Skip to content

Aussi appelé CACES, le Certificat d’Aptitude à la Conduite en Sécurité est indispensable pour piloter les engins de chantier. Sans lui, n’espérez pas vous approcher du volant d’une grue auxiliaire, d’un chariot élévateur ou d’une nacelle.

Le CACES est un document officiel qui atteste de votre capacité à conduire ses engins surpuissants sans prendre de risques inutiles. Pour le salarié, c’est un moyen de faire-valoir ses compétences ou de décrocher un nouvel emploi. Pour la compagnie, le CACES permet de se conformer aux lois en vigueur mais surtout de réduire le nombre d’accidents sur les chantiers.

Qu’est-ce que le CACES ?

Sur un chantier ou au sein d’une entreprise, piloter des engins lourds ne peut se faire à la légère. Un pont roulant mono poutre peut soulever 16 T sans faire d’efforts titanesques… Une fois en marche, un rouleau compresseur pèse environ 10 000 kg… Imaginez les dégâts que peuvent causer ces appareils motorisés entre de mauvaises mains.

Depuis 1998, afin de réduire le nombre d’accidents professionnels, le gouvernement français a rendu obligatoire la possession du CACES. Peu importe votre secteur d’activité, si vous pilotez un engin de chantier, le code de travail exige que vous ayez un CACES.

Le 1er janvier 2020, les conditions de délivrance du CACES évoluent un peu plus. Désormais, chaque centre d’évaluation devra disposer de son propre terrain d’évaluation et tenir compte des progrès technologiques des engins civils.

De même, certaines directives ont connu de profonds changements :

  • R. 372 substituée par la R. 482 engins de chantier ;

  • R. 377 qui laisse la place à la R.487 Grues à tour ;

  • R. 383 supplantée par la R.483 Grues mobiles ;

  • R. 386 remplacée par la R.486 Plateformes élévatrices mobiles de personnes ;

  • R. 389 qui est remplacée par la R.489 Chariots automoteurs de manutention à conducteur porté ;

  • R. 390 cède la place à R.490 Grues de chargement de véhicules ;

En plus de ces modifications, les autorités administratives ont jugé bon de créer deux autres mesures :

  • la R. 484 qui concerne les portiques et les chariots roulants ;

la R. 485 qui couvre les chariots automoteurs de manutention à conducteur accompagnant

Cas particulier du CACES engins de chantier R. 482

Le CACES Engins de chantier est unique en son genre. À la différence des autres certificats, il est encore substitué en une myriade de sous-catégories. Au moment de passer les tests d’aptitude du CACES R. 482, l’utilisateur devra choisir l’un des dix sous-domaines suivants :

  • 1 : tracteur et petits engins de chantier mobile ;

  • 2 : engin d’extraction et/ou de chargement ;

  • 3 : engin d’extraction ;

  • 4 : engin de chargement ;

  • 5 : engin de finition ;

  • 6 : engin de réglage ;

  • 7 : engin de compactage ;

  • 8 : engin de transport ou d’extraction transport ;

  • 9 : engin de manutention ;

  • 10 : engins de chantier hors production.

Et ce n’est pas la seule spécificité… En plus de comporter différentes spécialisations, le CACES engins de chantier est aussi le seul à être valable pendant 10 ans au lieu de seulement 5 ans. En fonction de l’engin lourd à conduire, une formation CACES sera plus pertinente qu’une autre. En plus de la nature du CACES à passer, d’autres questions peuvent se poser notamment sur l’impact de la nouvelle loi sur la validité des anciens certificats

Quelle est la durée de validité d’un CACES ?

En dehors du CACES R. 482, tous les autres CACES sont valables pendant 5 ans, renouvelables ou pas. En fonction des particularités liées au CACES, la validité de ce dernier peut s’étaler de 5 à10 ans.

Ainsi, les CACES R. 484, R. 485, R. 486 et R. 489 sont homologués pendant 5 ans.

En revanche, la durée des CACES R. 483, R. 487 et R. 490 peut atteindre 10 ans si le conducteur passe à nouveau l’examen au bout de 5 ans. Attention cependant… Pour que cela soit possible, il faut que l’employé ait conduit au moins 50 jours par an un engin de génie civil de la catégorie incriminée. De même, il devra passer haut la main l’examen théorique dudit CACES. Ce n’est que sous ces conditions qu’il sera habilité à proroger de 5 ans la validité de son certificat.Dernier mais non des moindres : le CACES R. 482. Comme mentionné précédemment, un CACES engins de chantier (ou R. 482) a une durée de vie de 10 ans.

Que deviennent les CACES émis avant le 1er janvier 2020 ?

Si vous avez obtenu votre CACES avant l’entrée en vigueur des nouvelles lois, cela ne le rend pas caduque. Un employeur a légalement le droit de délivrer une attestation de conduite en s’appuyant sur l’un de ces CACES à condition que la date d’expiration de ce dernier ne soit pas dépassée.

Néanmoins, il convient de souligner que la Fédération Nationale des Travaux Publics (FNTP) recommande fortement aux possesseurs de CACES R. 372, lequel a été remplacé par un CACES R. 482, de renouveler leur attestation. Ce n’est pas une obligation légale, juste un conseil de la part d’une association professionnelle.

Quels avantages y’a-t-il à passer le CACES ?

Pour les chercheurs d’emploi, le CACES est la porte ouverte vers de nombreux métiers dans le secteur de la logistique. Cariste, magasinier, grutier… Il n’y a pas que le BTP qui cherchent des personnes sachant conduire des engins lourds.

Dans tous les secteurs, la manutention est un département qui ne peut accomplir ses missions sans certains appareils. Dans les usines de production, les titulaires de CACES sont très prisés.

À noter que si vous êtes salarié d’une entreprise, c’est à votre employeur qu’il revient d’assurer le coût de votre formation. De fait, si une promotion ou une mutation de vos fonctions implique le recours à un engin de génie civil, c’est à l’entreprise de vous outiller afin que vous puissiez accomplir vos tâches.

Pourquoi faire passer le CACES à ses employés ?

Pour les entreprises travaillant avec des engins lourds, le CACES ne saurait être facultatif. En effet, ce dernier permet à la compagnie de :

  • S’assurer que le salarié dispose de la formation adéquate pour conduire des engins de chantier ;

  • Réduire considérablement les accidents survenus en milieu professionnel ;

  • Être protégé en cas d’accidents ;

  • Respecter la loi.

Toute entreprise sérieuse se doit de vérifier que ses conducteurs possèdent un CACES. En outre, par respect pour le code civil, elle est aussi tenue d’effectuer régulièrement des VGP.

Qu’en est-il des vérifications CACES VGP ?

Vos employés ont tous des CACES en règle. Vos appareils flambant neufs stationnent dans votre parking. Tout semble idyllique mais avez-vous tenu compte des VGP CACES ?

En effet, la loi exige des propriétaires d’engins lourds qu’ils procèdent à des contrôles techniques de façon régulière. Environ tous les 6 à 12 mois, ces derniers sont tenus de se soumettre à des Vérifications Générales Périodiques (VGP).

S’appuyant sur le même système de notation que celui employé lors du CACES, les VGP CACES sont une partie intégrante de la démarche qualité d’une entreprise. Seuls des personnels expérimentés et assermentés ont le droit d’enfiler la casquette de contrôleur lors de CACES VGP.

Régulées par l’article R. 233-11, les CACES VGP ont pour but de déceler d’éventuelles failles afin que ces dernières ne conduisent à des incidents graves. Si d’aventure, un contrôle mettait en exergue une défaillance sur l’un des appareils, celui-ci devra être réparé avant d’être à nouveau utilisé. Ces règles sont définies par les articles L. 233-5-1 et R. 233-1, et se doivent d’être connues des employeurs